Producteur expérimenté opérant au Mexique, avec une production stable et des ressources significatives. Très bon management, meilleur play dans un contexte de retour en grâce de la juridiction mexicaine. Exposition directe à l’argent physique avec levier sur l’upside du métal.
Avino Silver & Gold Mines (ASM) s’impose progressivement comme l’une des valeurs argentifères les plus stratégiques pour les investisseurs à la recherche d’un levier solide sur la hausse des métaux précieux. La société, encore sous le radar d’une partie du marché institutionnel, dispose d’un profil rare : producteur rentable, actif, en croissance visible et sans endettement. Dans un contexte de flambée de l’or et de l’argent, où le marché se tourne vers des valeurs tangibles, Avino se distingue par la cohérence et la sobriété de sa stratégie.
Avino Silver & Gold Mines, société familiale fondée il y a 57 ans, est un producteur de métaux précieux en pleine transformation. Cotée à Toronto et New York (ticker ASM), elle a produit 2,6 millions d’onces d’équivalent argent en 2024 et vise 8 à 10 millions d’onces par an d’ici 2030, ce qui la ferait passer du statut de producteur junior à celui de producteur intermédiaire.Nous avions acheté Avino Silver & Gold
Nous avions acheté Avino Silver & Gold le 20 mars 2025 pour le portefeuille Power-Trade (voir la vidéo ci dessous)
Le portefeuille d’Avino Silver comprend trois actifs clés au Mexique : la mine historique Avino, le projet La Preciosa (acquis en 2022 pour 30 M$, alors que Pan American avait payé 350 M$ une décennie plus tôt), et les résidus oxydés (Oxide Tailings) à retraiter via une nouvelle usine de lixiviation dynamique. Tous ces projets sont 100 % détenus, et les financements sont assurés sans dette ni dilution, grâce à une solide génération de trésorerie : 12 M$ de free cash-flow au T4 2024, portant la trésorerie de 7,8 M$ à 26 M$ en un trimestre.
La production actuelle repose sur un gisement de type stockwork à faible teneur, mais en grand volume, avec un coût de revient d’environ 15 $/oz et un AISC en baisse sous les 20 $. La Preciosa apportera un minerai à plus haute teneur (x3), améliorant significativement les marges dès 2025. Les résidus, quant à eux, contiennent des métaux historiquement mal extraits et devraient générer des rendements élevés à partir de 2027–2028.
Avino mise sur sa position locale forte au Mexique, avec une empreinte sociale maîtrisée, un faible impact environnemental et une infrastructure déjà en place. Le climat politique s’améliore et les permis ont été récemment obtenus pour La Preciosa, renforçant la crédibilité du projet. L’entreprise emploie 450 personnes et prévoit d’en recruter 200 supplémentaires.
Le cœur de la production repose actuellement sur la mine Avino, au Mexique, dont les grades sont modestes mais compensés par une gestion rigoureuse et un coût de production maîtrisé. Cependant, ce sont les projets en développement qui transforment radicalement le profil de l’entreprise.
Le projet La Preciosa, anciennement détenu par Pan American Silver et Coeur Mining, a reçu toutes ses autorisations pour une exploitation souterraine. Avino prévoit d’y démarrer la production dès fin 2025, avec une approche à la fois ciblée et non dilutive. Contrairement à ses prédécesseurs, la société ne s’engage pas dans un plan démesuré, mais dans un développement à sa mesure, fondé sur une compréhension technique affinée du gisement.

En parallèle, le projet Oxide Tailings, visant la récupération des métaux dans les résidus d’anciennes exploitations, est prévu pour 2027–2028. Il permettra d’atteindre, selon les estimations de la direction, une production de 8 à 10 millions d’onces d’équivalent argent par an. Avec ces deux projets en ligne, Avino franchirait un cap structurel, devenant un producteur intermédiaire incontournable dans l’univers silver.
La société a publié pour le premier trimestre 2025 des résultats record, confirmant sa capacité à générer du cash-flow même avant la montée en puissance de ses projets phares. L’absence de dette, l’absence de hedging, une forte détention insider, ainsi qu’une politique de croissance disciplinée renforcent la crédibilité de l’équipe dirigeante. Dans un environnement de marché haussier, cette discipline financière est précieuse.
En seulement trois mois, Avino Silver & Gold Mines (ASM) a réalisé une performance financière exceptionnelle : ses réserves de trésorerie sont passées de 7,8 millions de dollars à 26 millions, soit une croissance de +233 %, grâce à un free cash-flow de 12 millions de dollars généré au quatrième trimestre 2024.
Ce chiffre est particulièrement significatif dans un secteur où les juniors argentifères peinent souvent à s’autofinancer. Là où beaucoup recourent à l’endettement ou à la dilution pour financer leurs projets, Avino prouve qu’elle peut autofinancer sa croissance tout en préservant sa structure capitalistique. Ce niveau de génération de liquidités reflète la rentabilité croissante de l’actif principal (mine Avino), l’amélioration des marges opérationnelles, et surtout, la montée en puissance progressive d’un modèle intégré à faible coût.
Cette solidité financière offre à la société une base extrêmement saine pour lancer sa phase d’expansion majeure, avec deux projets clés à venir : La Preciosa, une mine souterraine à haute teneur, et le projet Oxide Tailings, prévu pour 2027-2028. Les investissements nécessaires à la construction de ces unités — 49 millions USD pour les résidus, notamment — pourront être couverts en grande partie par les flux de trésorerie internes.
Le 18 mars nous avions fait une interview de Nathan Hart directeur financier d’Avino Silver & Gold lors de notre participation à la Swiss Mining Institute au Dolder Grand à Zurich.
C’est cette interview ci-dessous qui nous a permis de prendre conscience de la faible valorisation de cette minière.
En résumé, Avino incarne une rareté dans l’univers des producteurs intermédiaires : une entreprise qui croît rapidement, sans endettement, sans dilution, avec des fondamentaux financiers solides, et un effet de levier croissant sur un marché de l’argent en tension. Dans un cycle haussier des métaux précieux, c’est une base idéale pour une revalorisation durable.
Côté valorisation, le titre reste encore très en dessous de ses pairs. Alors que certaines compagnies comme MAG Silver se valorisent à plus de 2 milliards CAD, Avino, avec un potentiel de production équivalent d’ici 2028, reste sous les 500 millions USD de capitalisation. Des investisseurs n’hésitent pas à évoquer un potentiel de x5 à x10 dans un scénario où l’argent franchit durablement les 50 à 100 $ l’once. Même si ce scénario reste spéculatif, la progression technique du titre et les entrées de capitaux récents (notamment via les ETF comme SILJ, après son inclusion dans l’indice Solactive Silver Miners) confirment que le rerating est en cours.
Certains critiques ont évoqué les risques techniques du gisement La Preciosa, en particulier la géométrie de la Martha Vein. Mais les explications disponibles montrent que les départs des majors étaient principalement dus à des conditions de marché défavorables à l’époque et à des accords mal structurés. Avino, avec un plan plus modeste et mieux aligné sur ses capacités internes, semble éviter les écueils du passé.
En résumé, Avino est aujourd’hui bien plus qu’une petite valeur argentifère : c’est un producteur rentable avec une trajectoire claire de croissance, une gestion saine et un effet de levier exceptionnel sur la hausse de l’argent. Dans un marché où les investisseurs cherchent à maximiser leur exposition aux métaux précieux tout en réduisant leur risque opérationnel, ASM apparaît comme un « core holding » naturel. La décennie 2020–2030 pourrait être celle de l’argent : Avino est positionné pour en être un des grands bénéficiaires.
Un autre facteur clé à prendre en compte dans l’analyse d’Avino est le retour en grâce de la juridiction mexicaine. Après plusieurs années d’incertitude réglementaire et de tensions politiques sous l’administration précédente, le climat minier au Mexique s’améliore nettement depuis début 2024. La transition politique en cours, accompagnée de signaux clairs de réengagement vis-à-vis des investisseurs étrangers dans les ressources naturelles, redonne confiance aux acteurs du secteur. Les autorités locales reconnaissent désormais l’importance stratégique de l’industrie minière pour l’économie nationale, en particulier dans le contexte de transition énergétique mondiale où l’argent joue un rôle central. Cette évolution est d’autant plus favorable à Avino que ses trois projets — la mine actuelle, La Preciosa et Oxide Tailings — se trouvent tous dans l’État de Durango, une région historiquement stable et favorable à l’exploitation minière. Dans ce contexte, le positionnement local d’Avino prend toute sa valeur : infrastructures existantes, relations de long terme avec les autorités, et absence de conflit communautaire majeur. Le Mexique redevient ainsi une juridiction « premium » pour les investisseurs cherchant à combiner stabilité, potentiel géologique et proximité avec les marchés nord-américains.
Le PDG rencontré en Mars dernier insiste sur la discipline financière et la croissance organique. Aucun projet d’acquisition immédiat n’est envisagé, sauf opportunité stratégique. À terme, l’objectif est une revalorisation du multiple cours/actif net, encore à 0,8 contre plus de 1 pour les pairs. En toile de fond, Avino bénéficie d’un effet de levier fort sur l’argent, métal dont la demande industrielle ne cesse de croître — notamment dans les batteries et les panneaux solaires — dans un contexte de déficit structurel du marché.
Bien que sur cette valeur, nous avons déjà enregistré 80% de plus values potentiel depuis l’achat de ce titre le 20 mars 2025, nous conservons avec un objectif de 6,98 CAD.
Ceci n’est pas un conseil en investissement.
Cours à la date de l’écriture de l’article : 4,98 CAD le 18 juin 2025
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Analyse de Laurent Maurel
Article écrit par Patrick Guiboud-Ribaud